ÁFRICA
África, mi África,
África de los altivos guerreros en las sabanas ancestrales,
África que mi abuela canta
Al borde de su río lejano,
Nunca te he conocido
Pero mi mirada está llena de tu sangre,
Tu bella sangre negra a través de los campos derramada,
La sangre de tu sudor,
El sudor de tu trabajo,
El trabajo de la esclavitud,
La esclavitud de tus hijos.
África, dime África,
¿Eres tú pues esa espalda que se inclina
Y se tiende bajo el peso de la humildad,
Esa espalda temblorosa con rayaduras rojas
Que dice sí al látigo en los caminos del mediodía?
Entonces gravemente me respondió una voz:
-Hijo impetuoso, ese árbol joven y robusto,
Ese árbol allá lejos,
Espléndidamente solo en medio de flores blancas
Y marchitas,
Es África, tu África que reverdece,
Que reverdece pacientemente, obstinadamente,
Y cuyos frutos tiene poco a poco
El amargo sabor de la libertad.
Afrique
Afrique mon Afrique
Afrique des fiers guerriers dans les savanes ancestrales
Afrique que me chantait ma grand-mère
Au bord de son fleuve lointain
Je ne t’ai jamais connue
Mais mon regard est plein de ton sang
Ton beau sang noir à travers les champs répandu
Le sang de ta sueur
La sueur de ton travail
Le travail de l’esclavage
L’esclavage de tes enfants
Afrique dis-moi Afrique
Est-ce donc toi ce dos qui se courbe
Et se couche sous le poids de l’humilité
Ce dos tremblant à zébrures rouges
Qui dit oui au fouet sur les routes de midi
Alors gravement une voix me répondit
Fils impétueux cet arbre robuste et jeune
Cet arbre là -bas
Splendidement seul au milieu de fleurs blanches et fanées
C’est l’Afrique ton Afrique qui repousse
Qui repousse patiemment obstinément
Et dont les fruits ont peu à peu
L’amère saveur de la liberté.
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